📻 Radio'Paradise
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🔊 Volume : 100
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Aimer, c’est chanter et c’est rire
Semer la gaité et en jouir,
Dans son regard loger Le ciel
Oublier tous les maux, le fiel.

Aimer c’est admirer les roses,
S’émerveiller sur toutes choses,
Perles de nacre, ou de diamant,
Le feu dans le coeur des amants.

Aimer, c’est jusqu’au sacrifice,
Brûler sans aucun artifice
Ensevelir tout son bonheur
Donner sa vie avec grandeur.

La nuit commence à tomber. Personne n’est venu me voir. J’ai entendu les pas de Florence dans l’escalier, dans le couloir, mais elle n’a pas poussé la porte. Je la connais, et je sais qu’elle ne fait rien par hasard. Avec son habituelle bonne humeur, son goût pour la plaisanterie, elle ne perd jamais le sens des choses et sait aller à l’essentiel. Dans son travail, dans ses engagements politiques, paroissiaux, tous ses collaborateurs la respectent et louent son côté humain.
Enfin, la porte s’ouvre. Constantin entre, tout timide, en retenant ses pas, comme s’il bravait un interdit, un cahier à la main. Il ne mesure pas combien son intrusion dans la chambre du grabataire me fait du bien.
« Papa », fait-il en s’approchant et retenant sa voix, « j’ai appris ma chanson pour l’audition du conservatoire je peux te la chanter ? »
Il n’attend pas ma réponse. Il se lance et je mesure une fois de plus l’extraordinaire facilité de ce gamin. Ses capacités, tout comme pour ses trois grands frères, viennent-elles de nos ancêtres inconnus, de mon père, ce prince juif polonais ? De ma mère ? Constantin me fait le plus beau cadeau que je puisse espérer. Quand il a fini, il s’approche, dépose un baiser sur mon front et s’en va sans attendre mon commentaire.

...

Ceci est un extrait du livre «La mort attendra» écrit par Michel Hilger et Gilbert Bordes. Des informations sur le livre sont disponibles ici.