đź“» Radio'Paradise
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🔊 Volume : 100
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Le monde tourne et les minutes passent,
A la musique le silence a fait place,
Le jour et la nuit s’entendent à merveille
La lune cède le pas au soleil,
Son ami et son complice Ă  jamais,
Comme je le suis pour toi, mon aimée,
Pour sans cesse refleurir en pétales
Signe que mon coeur n’est point de métal.

Le monde tourne et les minutes passent,
Mais Tu donnes sens au temps, à l’espace.
Inlassablement mon amour grandit
Comme son coeur, lui aussi s’élargit.

Dans les caresses et dans notre plaisir
Pousse le terreau notre désir
Ce fil d’or qui tisse notre cocon,
Un bon nid fouillé comme du coton,
Qui rend si perceptible notre osmose,
Notre passion qui est métamorphose
De deux âmes pour toujours réunies,
Dans un ballet permanent, infini,
Qui tournent comme les astres et le ciel,
Illuminant nos vies par l’essentiel.

Richesse dans nos coeurs, l’éternité,
Mais aussi et surtout notre unité.
Tu vivras donc à l’ombre de mes ailes
Toi, mon unique passion Ă©ternelle.

L’été se passe. Les jours diminuent ; le matin, il fait plus frais. L’automne arrive avec sa lumière jaune, ses herbes sèches sur le bord des routes. Il ne pleut pas encore, c’est une chance. Je poursuis mon entrainement quotidien. Réveil à 6 heures, réappropriation difficile de mon corps courbaturé à gauche et comme mort du coté droit. Je monte les escaliers. Après avoir réussi à vider la machine à laver la vaisselle, je prépare le petit déjeuner. Si je me sens bien, je conduis les enfants à leurs écoles et ma femme à la gare du RER. Après ma marche du matin et une heure de piano je me mets à l’alto.
Au début du mois de novembre, l’inauguration a enfin lieu à « l’Académie des Arts » de Thiais. Les cours reprennent. Jusqu’au dernier moment, j’ai redouté un orage violent ou un problème physique qui m’auraient empêché d’aller au travail avec ma voiture. Je ne sais pas pourquoi, mais la crainte que quelque chose pourrait contrarier mon projet m’a tenu en alerte une partie de la nuit. J’épiais les bruits, cherchant le tonnerre dans ce qui n’était que grondements d’avions et au fond de moi les prémices d’un gros malaise qui m’empêcherait d’aller travailler. La météo avait prévu de l’orage, mais ce matin le ciel est clair et je vais très bien. Merci Seigneur !
J’ai réorganisé mon agenda et je me suis arrangé avec la directrice pour n’avoir cours que l’après midi, ce qui me laisse encore toutes les matinées pour ma rééducation. Florence a prévu de m’accompagner. Elle ira avec sa voiture devant moi. Nous partons vers treize heures. Je la suis. Il n’y a pas grand monde à cette heure du déjeuner, mais ma vue me gêne encore. Je conduis donc lentement. Nous nous arrivons sans la moindre difficulté à Thiais où les élèves me font une ovation. Le « miraculé » est de retour et leurs congratulations me touchent beaucoup.

...

Ceci est un extrait du livre «La mort attendra» écrit par Michel Hilger et Gilbert Bordes. Des informations sur le livre sont disponibles ici.