Partagé sans cesse entre la terre et Le Ciel
Comme la ligne d’horizon, confidentiel,
Je te cherche, Toi, le Sens de mon destin
Me sachant cependant, promis Ă Ton festin.
Balancé entre sentiments moroses,
Mon âme préférerait au noir le rose,
Subjuguée par les contrastes d’un clair-obscur;
De cette tempête jaillira un air très pur.
MĂŞme en plein vent contraire comme un Ă©pervier,
A Ton banquet céleste je suis convié,
Avec la confiance du touareg au désert,
Je me laisse porter par Tes courants, les airs.
Malgré ces brumes qui dissipent tant ma route,
Les rayons de Ton soleil brûleront mes doutes.
Finalement, j’ai eu raison, encore une fois, de n’en faire qu’à ma tête car tout s’est bien passé. Je ne me suis pas reposé comme me l’avait conseillé le médecin consulté la veille et ce qui m’est arrivé à Angoulême n’est plus qu’un mauvais souvenir. La leçon a quand même un peu servi. En fin de semaine, je consulte mon médecin généraliste à Ormesson qui décide de m’envoyer chez un cardiologue. Ma tension est trop élevée et un nouveau traitement se montre peu efficace. J’ai des vertiges et des troubles de la vue auxquels je me suis habitué depuis mon enfance et des fourmis dans les membres. Je ressens une sourde menace, une sorte de pression qui ne s’évacue pas, comme si tout mon organisme tournait sous la contrainte et que chaque partie de mon corps s’usait plus que la normale. Je me demande souvent si cela n’a pas un lien avec l’accident de voiture totalement inexpliqué qui était peut être de même nature que mon malaise sur scène. C’était en novembre 1997. En sortant d’un parking à bord de ma Citroën blanche, je me suis encastré dans un énorme poteau d’éclairage. Le choc a été si violent (donc, je roulais trop vite, ce qui n’est pas dans mes habitudes) que mes deux incisives se sont cassées en transperçant ma lèvre inférieure.
Après le transport en urgence avec les pompiers à l’hôpital Sainte-Camille de Bry sur Marne, le médecin urgentiste qui m’a recousu sans anesthésie pour que cela soit moins visible, a supposé que la cause de l’accident était une perte de connaissance. Il m’a conseillé de faire des examens plus approfondis.
Ceci est un extrait du livre «La mort attendra» écrit par Michel Hilger et Gilbert Bordes. Des informations sur le livre sont disponibles ici.