Telle une terre privée d'eau
Et me voici telle une terre privée d’eau,
Comm’ si j’étais encore abandonné, aride,
Comme écrasé par tous mes doutes je suppose,
Mon coeur est frissonnant et mes paupières clauses.
Sentiment d’inutilité, et d’impuissance,
Tout ce que je savourais avant en confiance,
Aujourd’hui me semble dénué de saveur.
Je me sais pourtant bien gourmand, explorateur.
Oui, toute mon enveloppe charnelle m’écrase,
Mes articulations et mes os, je suis naze.
Comment ne pas perdre l’amour de la passion ?
Je ne suis pourtant pas homme de démission !
Poème de Michel Hilger
Opus 210